[Conversation téléphonique] Ordre de mission – [Pv Anéa] Terminé.

- La situation du topique dans le temps : Le sujet se situe début mars, en début de soirée, vers 9 heures.
- La Météo : 10°C à Paris, 13 à Bordeau. Venteux et couvert, à Bordeaux comme à Paris.
- Langue principale du rp : Le français.

Spoiler:

Robert était adossé contre le fauteuil de son bureau, les mains jointes sur sa poitrine et les pieds croisés sur le coin de son bureau qui n’était occupé ni par des piles de dossiers à l’équilibre incertain, ni par du matériel informatique ou par un bol de thé à moitié vide.

Ainsi installé, il réussissait à avoir l’air à la foi pensif et nonchalant, quoi que cela importait peu en l’occurrence vu qu’il était seul dans son petit bureau mal rangé et peu lumineux.

En vérité néanmoins, il était surtout pensif. Il venait en effet de recevoir un coup de fil qui lui donnait matière à réflexion : un vampire travaillant à la morgue leur avait signalé un double meurtre dans lequel une créature surnaturelle aurait pu être impliquée.
Rien d’inhabituel jusque là ? Et bien si au contraire. En général, c’était la personne à l’origine de l’ « incident » qui contactait la société, généralement avant que les « corps » n’atterrissent à la morgue -ce qui leur facilitait d'ailleurs grandement le travail, mais n’avait de toute évidence pas été le cas ce jour là.

« Peu importe » se dit-il ensuite à lui-même pour pouvoir se concentrer sur l’essentiel ou du moins sur le plus urgent.

Il jeta ensuite un coup d’œil à l’écran de son ordinateur et chercha dans le répertoire du portable dont il venait de se saisir le nom de l’intervenante qu’il souhaitait contacter, avant de sélectionner son nom et d’appuyer sur la petite touche appeler, faisant ainsi sonner le téléphone d’Anéa, quelque part dans Paris –il n’avait plus l’adresse de la jeune magicienne en tête, tout comme il n’avait jamais en tête l’adresse d’aucun membre de son « personnel ».

Il y eut un bip, deux bips, puis la patience n’étant pas ce qui le caractérisait le plus, il espéra qu’il n’y en aurait plus beaucoup d’autre, tout en se disant, qu’aussi génial qu’ait été l’invention du téléphone, celle de ces bips et de ces sonneries l’étaient beaucoup moins.

Spoiler:

Après une série de missions, j’avais enfin eu droit à une semaine de vacances. Mais celle-ci s’achevait. Demain, je vais reprendre la direction du boulot.

Mais pour l’heure, je suis chez moi, je ne fais rien.
Je suis devant la télé. Mon modeste appartement n’est pas grand, mais il est confortable. Un bon chauffage, de la moquette,…
Comme il ne fait pas chaud dehors, c’est parfais.
Ça pourrai être le paradis….Sans compter le téléphone.

Il sonna pile au moment où j’étais le mieux. Vous voyez, comme quand on est prêt à s’endormir.
Je mis quelques sonnerie à réaliser et à décroché.

« Allo ? »

La voie qui me répondit, je la reconnaîtrais entre mille.
Hamilton…

« Anéa » commença Robert, en guise de salutation, dès qu’il entendit la voix de la jeune magicienne prononcer le traditionnelle allo. « Je suis ravie de vous entendre ».

Il n’ignorait pas qu’elle revenait de vacance, ni que la tentation de ne pas répondre au téléphone devait être grande. Il n’avait cependant pas vraiment douté du fait qu’elle réponde, au contraire, il aurait été surpris qu’elle ne le fasse pas, les membres du bureau travaillant le plus souvent en « urgence », leur efficacité dépendait en grande partie du fait qu’ils soient facilement et rapidement joignable.

« J’ai quelques choses pour vous » enchaîna t-il ensuite. « Quelque chose d’un peu particulier à vrai dire, poursuivit-il dans la continuité des réflexions qu’il avait eut un peu plus tôt, mais là n’est pas le problème. »

Il marqua ensuite une courte pause, tout en réfléchissant à la façon dont il devait commencer.

« Il faudrait que vous rendiez une petite visite à Alexander Mercier » dit-il finalement « C’est un jeune vampire qui a réussit à conserver son job de nuit dans une morgue après sa transformation » précisa t-il ensuite, en souriant pour lui-même, l’idée qu’un vampire travaille dans une morgue, ayant pour il ne savait quelle raison quelque chose de plaisant à ses yeux.

« Lui-même n’a fait aucune boulette -du moins à ma connaissance, mais il prétend que deux cadavres retrouvés la nuit dernière dans le métro ont des blessures que ni un humain ni aucun animal "connu" aurait pu provoquer. Il faudrait donc que vous alliez jeter un œil à ces cadavres et voir avec lui ce que vous pouvez en faire. »

Il marqua ensuite une autre pause, toujours aussi pensif, puis ajouta :

« Vous avez peut-être déjà entendu parler de l’affaire, c’est passé à la télé ce matin, l’amie de l’une des victimes prétend même avoir vu « deux horribles bêtes noires » agresser son ami. La fille n’est pas le problème néanmoins, il faisait noir, elle est choquée et personne ne la croit mais il ne faudrait pas qu’un rapport d’autopsie vienne persuader un ou deux flics qu’il y a peut-être une part de vérité dans ce qu'elle dit ».

Robert ne voyait plus grand-chose à ajouter de lui-même, il attendait ses questions néanmoins, et il était sûr qu’il y en avait : comment rentrer dans la morgue, avec qui y aller si besoin… Il estimait néanmoins qu’il n’avait pas à mâcher le travail de ses troupes. La pertinence de leur question lui permettait en outre régulièrement de faire un état des lieux de leur aptitude à bosser pour lui et pour la société. Il se tut donc et attendit à la foi les questions et les réactions de la jeune femme, toujours aussi confortablement installé, les pieds sur son bureau et le dos bien calé dans son fauteuil.

On ne pouvait rien refuser au Grand Patron.
Son appel m’avait surpris, et en même temps, pas temps que ça. J’étais une Intervenante, et ce n’étais pas la première fois que l’ont m’appelait à une heure tardive pour m’envoyer en mission. Mais c’était la première fois qu’il s’agissait du Grand Patron. Et sans briefing avant. Il devait se passer quelques choses de grave, qui inquiétait les hautes sphères.

J’écoutais les ordres de Hamilton avec la plus grande attention.
Un vampire dans une morgue… C’était assez, comment dire, ironique.
Mais la suite me fit moins rire. Un animal inconnu ?

« Très bien, monsieur. J’ai en effet entendu parler de cette affaire à la télé.
J’aurai quelques questions.
Tout d’abord, cet Alexander, il sait que je vais venir au nom de la Société ? Ou bien il faut que je travaille sous couverture ?
Où se trouve cette morgue ?
Qu’est devenue l’amie de l’une des victimes ? Il serait peut-être intéressant de l’interroger. »

Ça y est. Mon cerveau c’est remis en marche, et maintenant fonctionnait à toute vitesse.
J’attendais les réponses de mon chef, tout en commençant à réfléchir sur ma façon de procéder dans cette affaire…

Anéa a écrit:

Tout d’abord, cet Alexander, il sait que je vais venir au nom de la Société ? Ou bien il faut que je travaille sous couverture ?

- Il le sait, il sait, répondit d’abord Hamilton pour qui cela allait de soit. On lui a dit qu’on lui envoyait quelqu’un. La discrétion reste néanmoins de mise, c’est une morgue, mais ces endroits sont plus fréquentés qu’on ne le croit, et pas seulement par des vampires ou des cadavres. Le plus simple serait de vous faire passer pour la proche d’un mort récent que vous êtes venu identifier, de donner un nom bidon et de dire qu’on vous a dit par téléphone de demander après ce cher Mercier. C’est-même ce dont on a plus ou moins convenue avec lui, conclut-il enfin, avant d’écouter la suite de ses questions.

Anéa a écrit:

Où se trouve cette morgue ?

- Près du père Lachaise, lui dit-alors Robert, en agitant la souris de son ordinateur, pour que son écran qui s’était mis en veille cesse de paresser afin de lui permettre de donner l’adresse exacte à Anéa, ce qu’il fit ensuite.

Anéa a écrit:

Qu’est devenue l’amie de l’une des victimes ? Il serait peut-être intéressant de l’interroger.

Robert marqua un temps de pause peut-être un peu plus long que d’accoutumé, afin de se donner le temps de réfléchir à la question.

Il est vrai qu’il n’aimait pas ne pas savoir à qui il avait à faire et ce d’autant plus que si les responsables de l’incident ne s’étaient toujours pas manifestés (alors qu’ils avaient au moins eut la journée pour le faire, si ce à quoi il pensait correspondait à la vérité) c’était probablement qu’ils ne voulaient pas que l’on connaisse leur identité. Ou bien était-ce de la paranoïa ? Peut-être, peut-être que les responsables ne savaient simplement pas à qui s’adresser. A bien réfléchir néanmoins, cela n’était pas forcement plus plaisant que la première de ses hypothèses.

* Tttt* se rappela-t-il à l’ordre mentalement, comme il venait de repartir dans ses pensées et que celles-ci s’éloignaient un peu de la question de la jeune femme.

- Pas dans un premier temps, répondit-il alors. Le but du bureau est avant tout de couvrir ce genre d’incident, pas d’enquêter pour en rechercher les responsables.

Un rappel qui tombait surement très bien : il savait en ayant eut vent d’une autre affaire, qu’Anéa avait plutôt tendance à aimer transformer ses interventions en enquêtes. Lui-même ayant tendance à ne pas aimer qu’un détail lui échappe comprenait assez bien ce penchant, mais ils ne leur appartenaient pas de prendre ce genre de décision.

- Il se pourrait néanmoins, nuança-t-il ensuite, que les membres du conseil en décident autrement.

*Et ils auront d’autant moins de mal à prendre cette décision, qu’aucun être directement représenté par l’un des membres du conseil ne semble être impliqué là-dedans* songea t-il.
Il se garda néanmoins d’émettre cette pensée à haute voix.

- En attendant votre priorité est d’aller examiner les blessures des victimes, d’en déterminer le responsable si vous le pouvez et de nous les maquiller pour les rendre plus… explicables par ces messieurs de la police.

Il lui semblait à présent qu’il avait à peu près répondu à tout, il ne raccrocha pas néanmoins : la jeune femme avait peut-être d’autres remarques ou d’autres questions.

Je devais juste prendre les renseignements et les transmettre après. Rien de bien passionnant. Mais je sentais que ce n’étais que le début, et que j’aurai bientôt à courir après ces mystérieux agresseurs.

« Très bien, Monsieur. Je ne suis pas d’autres questions.
De toute façon, en cas de besoin, je sais où vous joindre. »

Comme mon chef était d’accord, je raccrochai.
Je partis dans ma chambre et m’habillais. Je choisi un ensemble sombre (pantalon souple bleu marine, chemise noire, et veste gris foncé).
Je ne voulais pas trop attiré l’attention sur moi, donc inutile de prendre des vêtements trop voyant, ou bien trop discret.
De plus, les vêtements foncés étaient courant dans une morgue, pour les familles de victimes.

Les morgues. Ce n’était pas l’endroit où je me sentais le mieux. Trop de cadavres, pas assez de vivants, pas assez de soleil.
Mais les ordres étaient les ordres, et puis cette affaire d’animal inconnue m’intriguait.
Qu’est-ce que cela pouvait bien être.
Une nouvelle sorte de Loup-garou ?
Ils l’auraient remarqué.

Je pris mon sac et descendit à ma voiture. Direction le Père Lachaise.

[hrp : si tu n'y vois pas d'inconvénient, on peut en finir là]

Suite : https://mondesparalleles-rpg.forumsactifs.com/paris-f64/morgue-enquete-a-haut-risque-pv-anea-t258.htm#966